|
|
||
|
308 TESTAMENTS ENREGISTRES AU PARLEMENT DE PARIS (548)
tueusité du mal de l'espidimie d'iceulx deux malades, me descendi en la sale basse, et là escrivi ainsi et par la maniere que le dit Jehan le m'avoit devisé et ordoné, et dis à Laurence tte, sa garde, qu'elle alast querre maistre Anceau du Jardin, son confesseur, pour la confesser, pour ce qu'elle estoit tres griefment malade, lequel maistre Anceau vint, Toy et confessa. Et, après ce qu'il l'eut confessée, elle, oppressée de mal, ne peut attendre les diz notaires ne moy, mais dist au dit maistre Anceau qu'elle vouloit son testament estre fait par la forme et maniere que le dit Jehan, son mary, l'avoit fait et ordené par devant moy, qui à ycelle heure le fînoye en la dicte sale basse. Lequel maistre Anceau descendi en bas, et vint devers moy et me dist qu'elle vouloit son testament estre fait par la forme et maniere que Ie dit Jehan, son mary, avoit fait le sien, et l'avoit ainsi la dicte Jehanne recité en la presence du dit maistre Anceau et Laurencette la Viennote, laquele Laurencette me tesmoingna lors, comme ie dit maistre Anceau avoit fait. Dont cy après s'ensuit la teneur du testament du dit Jehan Angelin, par la forme et maniere qui s'ensuit:
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, le curé de l'eglise parrochial de Saint Jaques de la Boucherie à Paris, salut en Nostre Seigneur. Savoir faisons que en la presence de nostre amé et feal Chapellain, messire Clement Hugues, prestre, nostre vicaire et lieu tenant en ceste partie, auquel en ces choses et en plus grandes adjoustons plaine foy, personelment establi honneste homme et discret, Jehan Angelin, espicier et bourgois de Paris, enferme de corps, toutes voies sain de pensée et de vray propos et entendement, si comme il disoit, et que de prime face apparoit, attendant et sagement considerant qu'il n'est chose plus certaine de la mort ne moins certaine de l'eure d'icelle, laquele il desiroit prevenir par ceste maniere testamentaire, et pour ce pensant de la fin de sa vie, non voulant de ce siecle deceder intestat, mais de son povoir pourveoir au salut et remede de son ame, et disposer et ordener de soy mesmes et de ses biens que Dieu lui avoit donnez et administrez, de certaine science et vray entendement fist, ordena et advisa son testament et ordenance de derreniere voulenlé ou
|
||
|
|
||